Commentaire d’actualité
Pour consulter le climat des affaires dans l’industrie manufacturière (janvier 2014), cliquez ici (INSEE, 23/01/2014)
Derrière la stabilité des enquêtes industrielles, c’est bien un scénario de reprise « poussive » ou en « tôle ondulée » qui se confirme. La moyenne stable recouvre en effet plusieurs mouvements contradictoires mais, qui considérés à la loupe, confirment une embellie des perspectives futures.
- En effet, le « faux plat de l’enquête » est entièrement imputable à une dégradation prononcée de l’opinion des industriels sur leur production passée, avec une fin d’année 2013 qui a été particulièrement problématique, notamment dans le secteur des biens d’équipement.
- En revanche, l’amélioration est nette concernant les perspectives personnelles de production qui renouent à présent avec des niveaux supérieurs à leur moyenne de longue période.
- En arrière-plan de cette embellie des perspectives, tous les fondamentaux de la production confirment leur orientation positive : 1/ les stocks de produits finis continuent de se replier vers un niveau jugé nettement inférieur à la normale ; 2/ Les carnets de commandes confirment leur tendance à l’amélioration. Pris dans leur ensemble ou sur le seul segment international, ils se rapprochent très fortement des seuils considérés « normaux ».
Le point noir de l’enquête concerne essentiellement le secteur de la production de biens d’équipement. Dans ce secteur, en effet, les perspectives personnelles demeurent dégradées et les commandes totales ou étrangères proches de leur plancher. Ces mauvaises performances font écho aux difficultés françaises à l’exportation, en particulier sur les marchés extra-européens où la part hexagonale recule. Le secteur paraît pénalisé à la fois par le ralentissement des émergents et le niveau de l’euro. Le secteur de la plasturgie est également à la peine.
En revanche, c’est du côté des industries de matériel de transport, et notamment de l’automobile, que le redressement est le plus franc, avec un impact positif sur la métallurgie.
Olivier Passet